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イップ・マン 序章 [DVD]
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フォーマット | 色, ドルビー, ワイドスクリーン |
コントリビュータ | ドニー・イェン, サイモン・ヤム, 池内博之, ウィルソン・イップ |
言語 | 日本語, 中国語 |
稼働時間 | 1 時間 46 分 |
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商品の説明
話題の香港アクション「イップ・マン葉問」には、序章があった…!
;2009年正月映画として香港、中国で驚異的大ヒットを記録!2009年香港アカデミー賞優秀作品賞を受賞した『イップ・マン序章』。
『イップ・マン葉問』から遡ること15年。激動の時代にも誇りを失わなかった武術の達人イップ・マンの生涯を描く―。
【ストーリー】
詠春拳の達人でブルース・リーの師匠、イップ・マン(葉問)の生涯を描く。
1930年代の中国広東省佛山。武術館の師範との戦いに勝ったイップ・マンは、町一番の武術家として知られるようになる。
しかし栄華は長く続かなかった。38年に日中戦争が勃発。1年もたたぬうちに佛山は日本軍の占領下となる。日本兵たちに武術を教えることを拒否したイップ・マンは誇りをかけ何度も戦うことになり、空手の名手である日本軍将校三浦と生死をかけた対決をする。
【キャスト】
ドニー・イェン 「かちこみ! ドラゴン・タイガー・ゲート」「SPL/狼よ静かに死ね」「HERO」
サイモン・ヤム 「エグザイル/絆」「エレクション」「SPL/狼よ静かに死ね」
池内博之 「SPACE BATTLESHIP ヤマト」「TAJOMARU」「桜田門外ノ変」
【スタッフ】
監督:ウィルソン・イップ「かちこみ! ドラゴン・タイガー・ゲート」「SPL/狼よ静かに死ね」
アクション監督:サモ・ハン・キンポー「カンフーハッスル」「燃えよデブゴン」シリーズ「スパルタンX」
音楽:川井憲次 「DEATH NOTE」「リング」「劇場版ガンダム00(ダブルオー)」
【特典】
オリジナル予告篇
登録情報
- アスペクト比 : 2.35:1
- メーカーにより製造中止になりました : いいえ
- 言語 : 日本語, 中国語
- 製品サイズ : 25 x 2.2 x 18 cm; 0.28 g
- EAN : 4907953045095
- 監督 : ウィルソン・イップ
- メディア形式 : 色, ドルビー, ワイドスクリーン
- 時間 : 1 時間 46 分
- 発売日 : 2011/6/2
- 出演 : ドニー・イェン, サイモン・ヤム, 池内博之
- 字幕: : 日本語
- 販売元 : Happinet(SB)(D)
- ASIN : B004NRP1PA
- ディスク枚数 : 1
- Amazon 売れ筋ランキング: - 92,851位DVD (DVDの売れ筋ランキングを見る)
- - 456位アジアンアクション映画
- - 8,760位外国のドラマ映画
- カスタマーレビュー:
イメージ付きのレビュー

-
トップレビュー
上位レビュー、対象国: 日本
レビューのフィルタリング中に問題が発生しました。後でもう一度試してください。
反日がーとか、そんなの向こうの人が作るんだから当たり前で、そんなのをのけてドニーさんがカッコいい
実際のイップマンは調べてもらったら分かると思うけど、結構ワンマンな人だろうね
永春拳には忠実に、だからこそ人にも厳しい感じが実際の人物伝を見ると伝わってくる
一つ難があるとすれば、日本人は当時の教育でお米に神様が宿っていると教えられていたと思う。そう言う文化。だからあんな風に米を足もとに投げないと思う。いくら施すにしても
それだけ★いっこ減らし
ブルース・リー、ジャッキー・チェン、トニー・ジャー ……
数多くのアクション映画を目にしてきたが、桁も質も違う。
このシリーズと出会って数ヶ月、未だ2日に1回は見返してしまうほどの中毒性。
とんでもない面白さだ。
特に、日本軍10人との殺陣シーンは圧巻もの。
イップ・マンは、達人中の達人であるにもかかわらず基本的に争いごとを好まない性格で、
挑まれた試合では手加減をしているのだが、このシーンでは、彼のズバ抜けた強さが露見する。
個人的には、この1作目が一番よく出来ているという印象だが
2作目の葉門、3作目の継承と、3作品すべて完璧といってもよいくらい抜群の出来。
この作品に出会えたこと、Amazonにただただ感謝したい。
当時の状況からして理不尽な帝国軍兵士は必ずいたはずだし、今、それを認められないのは逆に人として恥ずかしい。
映画自体、中国作品だから中国人目線でのストーリニーになるのは必然だし、戦時中に中国人が虐げられたのも間違いないでしょう。
そういった史実とイップ・マンの半生を重ね合わせてヒーロー化しているのだから日本人からしたら面白くない部分もあるかもしれないが、そこを受け入れた上で実際にこういう人が居たんだなって考えると非常に面白いし作品の深みも理解できる。
反日の影響だけみれば韓国のほうが上だろうし、この作品はマシなほうだと思う。
他国に迎合して日本の作品にはこういう割り切った映画ってないから寂しいなと、いつも感じる。
歪曲した歴史観はちゅうかんの十八番だから目をつむって、イップマンというカンフー映画としては割と好きですね。
ただね、半日教育の国の映画だけあって、ん?って思う所もあります。また、日本の空手とは少々 カタ が違うのでわ?
とか、武道やってる日本人は絶対に道場に土足では入らないとか、弟子取ってないのになんで豪邸に住んでてお金も有るの?家出たらお金に困るって?どして?
と、ツッコミ所も多々ありますが、が、が、ーーーかんふー?ジークンドー?
日本で言うと タチ っていうのかな?
まじて カッコイイです❤
日本人なのに日本が負けて オッシャーってなりますよ(笑)シリーズモノみたいなので 観ていきたいと想います 最後に 名前は知りませんが 奥さん役の人 カワイイです❤
他の国からのトップレビュー






2024年3月5日にドイツでレビュー済み


Dans la Chine des années 30, le maître Ip Man suscite l’admiration de tous ; il est la référence absolue des écoles de kung-fu de la ville de Foshan. Humble et généreux, sifu (« maître ») préfère toutefois se consacrer à une vie paisible et néglige de transmettre son savoir. Il répond poliment aux duels et met tranquillement ses adversaires au tapis, sans effort et avec classe. Avec l’arrivée des Japonais et la terrible occupation marquée par les privations et les humiliations, Ip Man doit travailler pour nourrir sa famille. C’est alors une période de questionnement et de remise en cause, mais aussi l’occasion de mettre son art à l’œuvre. Car c’est bien là que tout se joue : dès les premiers affrontements, le talent de l’équipe saute aux yeux. La précision des chorégraphies, la gestion chirurgicale du son, élément essentiel au rendu des combats, l’harmonie des prises de vue concourent à offrir les plus belles performances. Le ralenti, toujours délicat à gérer pour trouver un point d’équilibre, souligne habilement la gestuelle, notamment dans cette façon par laquelle les tiges de bois lissent les étoffent de l’adversaire. La variété des décors (une école, un salon dans lequel on a interdiction d’abimer le mobilier, un tatami obscur symbolisant l’emprisonnement des occupés, une manufacture de coton, et la scène finale offerte à la foule des opprimés) est exploitée avec intelligence, sans fioritures, avec le souci constant de magnifier la figure centrale.
Librement inspiré de la vie du grand maître éponyme, le film fabrique une légende dorée qui ne retient subjectivement que les ingrédients qui établissent les héros dignes des films de kung-fu. Sans faille et sans reproche, le personnage est paré de vertus pour se battre avec la quiétude et la conscience sereine. L’histoire montre une réalité un peu plus tourmentée. C’est le danger de ces biographies qui prêchent dans un contexte fidèle et exact, mais détournent la vérité sur des points précis. En l’occurrence la vie et l’œuvre de ce maître de kung-fu. Car la reconstitution de l’époque est on ne peut plus soignée : quelques rues de Shanghai ont servi à recréer le Foshan des années 1930 et l’entreprise de coton, importante dans le récit, a été entièrement construite pour les besoins du tournage, à partir d’un vieil entrepôt. Les scènes de rue comme les intérieurs, des costumes aux véhicules en passant par les enseignes publicitaires ou le mobilier, tout est remarquablement restitué.
Pour gagner en authenticité, le plus vieux fils de Ip Man a servi de consultant sur le plateau, et l’ambiance historique est rehaussée par une photographie soignée, avec une agréable patine comme sur les clichés jaunis des vieux albums. S’ajoute la véracité de la base du scénario, un point de départ original et excellent : Ip Man était en effet un maître incontesté du Wing Chun, art martial du Sud de la Chine vieux de plus de trois siècles ; il aurait refusé d’enseigner ses techniques aux Japonais et il s’est bel et bien enfui à Hong Kong en 1949. Pour le reste, tout n’est que phantasme pour alimenter le mythe. Sur le fond, on pourrait presque parler de propagande. Le conflit sino-japonais est encore douloureux dans les mémoires. Tout comme dans le cinéma occidental, où l’Allemand est resté l’affreux de service pendant quelques décennies, le Japonais est encore bien mal loti dans la culture historique chinoise. C’est donc un violent réquisitoire contre l’occupation, qu’il est difficile de blâmer au regard de la réelle dureté des faits.
C’est aussi et surtout, une très belle galerie de personnages, qui renforce l’immersion culturelle et le réalisme de ce film. Simon Yam incarne l’image de cette Chine qui s’occidentalise en faisant fortune avec le commerce européen, c’est particulièrement pertinent dans le Foshan des années 1930. La belle Lynn Hung obtient le rôle de la compagne de Ip Man. Elle est réservée, pudique, Elle fait preuve d'une sensualité agréable... On retrouve aussi Siu-Wong Fan dans le rôle de la vraie brute ! Sa boxe du Nord viennent défier tous les maîtres qu'elle abrite. Le film s'attache au personnage, présente son art, dépeignant Ip Man comme un homme sage, attentionné avec sa famille, et modeste. Alors qu'il est reconnu et respecté de tous comme étant discret et faisant peu d'étalage de son talent, il est poussé à sauver l'honneur de la ville lorsque ces pestes de chinois du Nord débarquent pour égratigner la boxe du sud ! Au même moment, le Japon envahi la Chine.. Complet gris et chapeau mou, son personnage est un peu fade à côté de tant d’action, mais son rôle est intéressant. Gordon Lam est également très bon dans son rôle de policier en manque d’autorité qui devient collaborationniste pour les Nippons, avec un mélange de fierté pour son maigre pouvoir et de frustration nationaliste. «Lust, Caution» a abordé récemment ce genre de personnage peu glorieux ; il est étonnant de voir au cinéma cette forme d’autocritique sur le collaborationnisme. Enfin, les bandits du Nord qui rivalisent avec le maître et reviennent semer la pagaille à plusieurs reprises, n’ont pas un rôle anodin. Ils symbolisent l’anarchie de la Chine, embourbée dans les guerres civiles après la chute de l’Empire. Il est d’ailleurs plus intéressant (comme toujours) de voir le film en version originale, pour s’amuser des contrastes entre le cantonais et le mandarin…
Au-delà de ces considérations historiques et culturelles, Ip Man est aussi (et surtout !) un film de kung-fu. Et à ce titre, il se place bien haut parmi les productions de ces dernières années. C’est une excellente réussite qui réunit tous les ingrédients classiques de ce genre cinématographique : un brin d’humour potache, de la tension mélodramatique, et des combats sous toutes les formes (épée, bâton, main nue, etc.). Le spectacle est d’ailleurs fort peu novateur dans l’ordre des joutes, avec une gradation très linéaire. La présence de l’occupant japonais est en revanche l’occasion de changer d’ambiance et de se confronter à de nouveaux styles. Hioyuki Ikeuchi incarne le général Miura, savoureux monument de férocité intériorisée, de rage contenue, le genre de méchant avec de l’honneur qui inspire le respect… une pointure évidemment à la hauteur de Ip Man. Au passage, (Mention spéciale au pari tenu par Ip Man d'affronter 10 Japonais à la fois dans des séquences d'échanges Kung-fu vs Karate d'anthologie !)
Tout simplement, la réussite de ce film c’est Ip Man lui-même. Créer un vrai héros de cinéma, attachant et charismatique, n’est pas chose aisée. Donnie Yen signe une performance impeccable dans sa quatrième collaboration avec Wilson Yip. Il combat avec nonchalance, avec la maîtrise impassible de celui qui n’a plus rien à prouver. Ip Man est fascinant parce que Donnie Yen lui donne toute sa puissance dans une clairvoyante économie de gestes et de paroles. Il façonne un héros qui trotte longtemps dans l’esprit après que la lumière de la salle se rallume : c’est un signe qui ne trompe pas. Un niveau dans les chorégraphies presque jamais atteint, Un vrai coup de cœur, le must du genre ! Recommandation pour tout le monde. Et à la fin du film le petit Bruce Lee débarque chez Ip Man... Tout le monde connaît la suite !


2018年12月18日にフランスでレビュー済み
Dans la Chine des années 30, le maître Ip Man suscite l’admiration de tous ; il est la référence absolue des écoles de kung-fu de la ville de Foshan. Humble et généreux, sifu (« maître ») préfère toutefois se consacrer à une vie paisible et néglige de transmettre son savoir. Il répond poliment aux duels et met tranquillement ses adversaires au tapis, sans effort et avec classe. Avec l’arrivée des Japonais et la terrible occupation marquée par les privations et les humiliations, Ip Man doit travailler pour nourrir sa famille. C’est alors une période de questionnement et de remise en cause, mais aussi l’occasion de mettre son art à l’œuvre. Car c’est bien là que tout se joue : dès les premiers affrontements, le talent de l’équipe saute aux yeux. La précision des chorégraphies, la gestion chirurgicale du son, élément essentiel au rendu des combats, l’harmonie des prises de vue concourent à offrir les plus belles performances. Le ralenti, toujours délicat à gérer pour trouver un point d’équilibre, souligne habilement la gestuelle, notamment dans cette façon par laquelle les tiges de bois lissent les étoffent de l’adversaire. La variété des décors (une école, un salon dans lequel on a interdiction d’abimer le mobilier, un tatami obscur symbolisant l’emprisonnement des occupés, une manufacture de coton, et la scène finale offerte à la foule des opprimés) est exploitée avec intelligence, sans fioritures, avec le souci constant de magnifier la figure centrale.
Librement inspiré de la vie du grand maître éponyme, le film fabrique une légende dorée qui ne retient subjectivement que les ingrédients qui établissent les héros dignes des films de kung-fu. Sans faille et sans reproche, le personnage est paré de vertus pour se battre avec la quiétude et la conscience sereine. L’histoire montre une réalité un peu plus tourmentée. C’est le danger de ces biographies qui prêchent dans un contexte fidèle et exact, mais détournent la vérité sur des points précis. En l’occurrence la vie et l’œuvre de ce maître de kung-fu. Car la reconstitution de l’époque est on ne peut plus soignée : quelques rues de Shanghai ont servi à recréer le Foshan des années 1930 et l’entreprise de coton, importante dans le récit, a été entièrement construite pour les besoins du tournage, à partir d’un vieil entrepôt. Les scènes de rue comme les intérieurs, des costumes aux véhicules en passant par les enseignes publicitaires ou le mobilier, tout est remarquablement restitué.
Pour gagner en authenticité, le plus vieux fils de Ip Man a servi de consultant sur le plateau, et l’ambiance historique est rehaussée par une photographie soignée, avec une agréable patine comme sur les clichés jaunis des vieux albums. S’ajoute la véracité de la base du scénario, un point de départ original et excellent : Ip Man était en effet un maître incontesté du Wing Chun, art martial du Sud de la Chine vieux de plus de trois siècles ; il aurait refusé d’enseigner ses techniques aux Japonais et il s’est bel et bien enfui à Hong Kong en 1949. Pour le reste, tout n’est que phantasme pour alimenter le mythe. Sur le fond, on pourrait presque parler de propagande. Le conflit sino-japonais est encore douloureux dans les mémoires. Tout comme dans le cinéma occidental, où l’Allemand est resté l’affreux de service pendant quelques décennies, le Japonais est encore bien mal loti dans la culture historique chinoise. C’est donc un violent réquisitoire contre l’occupation, qu’il est difficile de blâmer au regard de la réelle dureté des faits.
C’est aussi et surtout, une très belle galerie de personnages, qui renforce l’immersion culturelle et le réalisme de ce film. Simon Yam incarne l’image de cette Chine qui s’occidentalise en faisant fortune avec le commerce européen, c’est particulièrement pertinent dans le Foshan des années 1930. La belle Lynn Hung obtient le rôle de la compagne de Ip Man. Elle est réservée, pudique, Elle fait preuve d'une sensualité agréable... On retrouve aussi Siu-Wong Fan dans le rôle de la vraie brute ! Sa boxe du Nord viennent défier tous les maîtres qu'elle abrite. Le film s'attache au personnage, présente son art, dépeignant Ip Man comme un homme sage, attentionné avec sa famille, et modeste. Alors qu'il est reconnu et respecté de tous comme étant discret et faisant peu d'étalage de son talent, il est poussé à sauver l'honneur de la ville lorsque ces pestes de chinois du Nord débarquent pour égratigner la boxe du sud ! Au même moment, le Japon envahi la Chine.. Complet gris et chapeau mou, son personnage est un peu fade à côté de tant d’action, mais son rôle est intéressant. Gordon Lam est également très bon dans son rôle de policier en manque d’autorité qui devient collaborationniste pour les Nippons, avec un mélange de fierté pour son maigre pouvoir et de frustration nationaliste. «Lust, Caution» a abordé récemment ce genre de personnage peu glorieux ; il est étonnant de voir au cinéma cette forme d’autocritique sur le collaborationnisme. Enfin, les bandits du Nord qui rivalisent avec le maître et reviennent semer la pagaille à plusieurs reprises, n’ont pas un rôle anodin. Ils symbolisent l’anarchie de la Chine, embourbée dans les guerres civiles après la chute de l’Empire. Il est d’ailleurs plus intéressant (comme toujours) de voir le film en version originale, pour s’amuser des contrastes entre le cantonais et le mandarin…
Au-delà de ces considérations historiques et culturelles, Ip Man est aussi (et surtout !) un film de kung-fu. Et à ce titre, il se place bien haut parmi les productions de ces dernières années. C’est une excellente réussite qui réunit tous les ingrédients classiques de ce genre cinématographique : un brin d’humour potache, de la tension mélodramatique, et des combats sous toutes les formes (épée, bâton, main nue, etc.). Le spectacle est d’ailleurs fort peu novateur dans l’ordre des joutes, avec une gradation très linéaire. La présence de l’occupant japonais est en revanche l’occasion de changer d’ambiance et de se confronter à de nouveaux styles. Hioyuki Ikeuchi incarne le général Miura, savoureux monument de férocité intériorisée, de rage contenue, le genre de méchant avec de l’honneur qui inspire le respect… une pointure évidemment à la hauteur de Ip Man. Au passage, (Mention spéciale au pari tenu par Ip Man d'affronter 10 Japonais à la fois dans des séquences d'échanges Kung-fu vs Karate d'anthologie !)
Tout simplement, la réussite de ce film c’est Ip Man lui-même. Créer un vrai héros de cinéma, attachant et charismatique, n’est pas chose aisée. Donnie Yen signe une performance impeccable dans sa quatrième collaboration avec Wilson Yip. Il combat avec nonchalance, avec la maîtrise impassible de celui qui n’a plus rien à prouver. Ip Man est fascinant parce que Donnie Yen lui donne toute sa puissance dans une clairvoyante économie de gestes et de paroles. Il façonne un héros qui trotte longtemps dans l’esprit après que la lumière de la salle se rallume : c’est un signe qui ne trompe pas. Un niveau dans les chorégraphies presque jamais atteint, Un vrai coup de cœur, le must du genre ! Recommandation pour tout le monde. Et à la fin du film le petit Bruce Lee débarque chez Ip Man... Tout le monde connaît la suite !

